dimanche 27 septembre 2009

Mais ce n'était pas fini... (Sur l'Armée du crime)


La jeune fille de 18 ans, qui avait tant pleuré voici deux jours, s'approche, me disant : "Mais dis-moi qui ils étaient. Trouve moi cette Affiche rouge. Aujourd'hui on est des nuls qui courent après de paires de Nike, j'ai honte."
Alors, de guerre lasse, j'imprime le fameux poème d'Aragon chanté par Ferré. Et la dernière lettre laissée par Missak à Mélinée. et - pas de demi mesure - l'Affiche rouge en Google image !

Moi, après un cours d'histoire sur la France collabo, les Résistants et les "immigrés" :
- Non. Pas de honte à avoir pour tes baskets. Comprendre qu'aujourd'hui, honorer ces jeunes gens qui t'ont tant émus car de ton âge, c'est (peut-être ?) défendre les services publics, tenter de voir ce qui se tisse et qui ressemble sans ressembler aux situations de cette époque : Sarko et le pouvoir d'aujourd'hui, pour moi c'est comme Pétain et consorts."
Mais, jeune-fille, si ton siècle, que dis-je, ton "moment" ne sait t'inviter à autre chose que de convoiter des baskets, c'est lui qui pèche, et pas toi !
La jeune fille dort mais nous avons beaucoup parlé.

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