dimanche 27 septembre 2009

Lieu du crime/Cinéma/Suite et fin

Mais voilà que, ce 26 septembre, j’ai emmené Lil, 18 ans, lycéenne en terminale littéraire, voir « L’armée de crime ». Catastrophe.
Elle a pleuré et sangloté à chaudes larmes presque tout le long du film. Au point que moi aussi, de la voir dans cet état, j’étais bouleversée : je me suis mise à pleurer aussi, lui demandant si elle voulait qu’on s’en aille.
Elle a juste fait « non » de la tête tant elle était incapable de prononcer un mot.
Ensuite, impossible d’en parler avec elle bien sûr.
Je m’en voudrais presque de l’avoir confrontée à « ça »…
Ce film aurait-il atteint sa cible la plus sensible ?
Une « projection terroriste » et terrorisante ? Une sorte de catharsis sur une jeunesse désemparée par le vide sidérant en face d'elle ?
Je ne sais plus quoi penser.
Au retour, très maladroitement et comme pour m’excuser de la souffrance infligée, je lui dis :
« Je ne comprends pas ce pays qui est le nôtre. Il est le seul d’Europe à avoir ainsi livré ses juifs et ses communistes.
Ça me reste insupportable. Le Danemark, qui était une monarchie, avait (donc) un roi. Celui-ci a protégé mordicus contre l’occupant toute sa population juive. La France, qui était une République, a collaboré jusqu’à la gauche ! Jusqu’à la garde !"
Je lui ai dit ensuite :
"La honte est encore sur nous, vois-tu !
De ne pas comprendre l’infamie toujours présente de ce pays qui est le nôtre depuis si longtemps. Ô, fuyons ! En allons-nous en vite d’ici, car ça continue de puer ! Et Bousquet, copain de Mitterrand, non, vraiment,
tout cela ne passe pas ! Car, ce que la France a fait avec ses Juifs et de ses communistes, elle le refait avec ses Arabes !
Et, par ailleurs avec ses "sans papiers". Qui le voit ? Qui sait l'opprobre où cela nous jettera ?" Forcément.
Quelle infâme nation que celle-là ! De quels "gènes" historiques et existentiels souffre-t-elle donc ?

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