dimanche 27 décembre 2009

Bisouxxxxxxxxxxx


Les bisous téléportés et télécommandés sont les seuls qui vaillent ! On s'en remettra !

L'oiseau sur le fil de la vie c'est toi



L'oiseau sur le fil, papa-moineau,
c'est toi tout là haut,
si beau si rigolard !

Merci pour la leçon : perché sans peser !

La chaussette est mélancolique ou rien





Mais où sont passées nos chaussettes ?
Nos chaussettes d’antan
Celles que nous tricotait Mamé Marthe
Celles que nous tricotait not’ maman
Celles qui toujours
Toujours faisaient la paire
Sans se lâcher jamais

Pour un tout petit moment maman
Elles faisaient la paire
Ces coquines girelles
Sans se trahir l’une l’autre.
Pour une petite maman,

Pour un brin de seconde,
Un tout petit moment môman
Ö môman !
Ô Mamy Blue !

Pour une brin de moment
Elles restaient ensemble
Soudées par une vague
Soudées comme une vague
Une vague idée de solidarité
Une puissante idée de solidité
Une solidité méchante et cependant gentile
Une sorte… d’esprit de famille

Nos chaussettes préférées sont d’or
Comme le silence
Comme la discrétion
Et alors elles dorment
Elles dorment et dorment
Motus et bouche cousue

Tapies sous la terre,
En traquenards malicieux
Tapies là-dessous,
Où elles rient sous cape,
De coton ou de douce laine
Elles nous attendent gentiment sous terre,
En tapinois
En tapinois elles nous attendent
Dans toute leur tendresse indulgente
là où nous dormirons bientôt définitivement
Avec elles
Avec elles enfin retrouvaillées

Vive vous, Pap, Mam, Reg !
Mon seul et unique petit monde est là,
Tout mince menu
Haché menu-menu
Par le sort de l'historique
le sort qui vaque qui vaut
Mais
Pas du tout immonde
C’est celui d’où partit LE MONDE
Mon monde
C’est celui où il finira.

Le cercle et la boucle de tes cheveux
Pap’ Mam’ Reg’
Je ne sais pourquoi je garde
Ces cheveux couleur châtaigne
Dans ce papier de soie mité.
Le fait est qu’elles sont là
Ces tresses longues à toi Mam,
Se mêlant aux miennes
Et à celles de l’étrangère : l’Henriette.
À quoi bon garder ses cheveux
Lorsque l’on veut braver son siècle
Sinon pour empester sa descendance ?
Hé Ho Henriette !
S’il te plait dis moi !
Puis-je jeter tes cheveux noirs
Qui sont si « semblant les miens » ?
C’est tout un tiroir
Du petit bureau
Celuide Simone Gottwald
Que papa si bien ravauda
Que ça occupa la sienne nostalgie !
Ou bien dois-je acheter un tombeau
- encore un !
Pour toi jamais vue
Mais tes cheveux vus ici
Et encore bon odorant
Là, dans ma maison, le tiroir
Celui du petit bureau de Mamine ?
Tes cheveux y sont Henriette !
Mélangés au miens quand j’avais vingt ans…
Lesquels cheveux
De ces trois mèches
Lesquels sont à moi en propre ?
Puis-je les jeter ?
Les incinérer ?
Les inhumer ?
QU’EN FAIRE ?

Que dois-je en faire ???
Réponds-moi
Toi qui a depuis si longtemps
Retrouvé tes chaussettes


TIENS…
Sauf votre respect,
Henriette,
TU M’EMMERDES !
Tes cheveux
Qui se mélangent aux fils de ma vie à moi
Depuis si longtemps
Me font tort
Grand-mère,
Tes cheveux me font du tort.
Grand-mère tu m'aideras !