tag:blogger.com,1999:blog-47363101021239645842024-03-13T21:58:16.552-07:00L'affabulette"L'individu est divisible mais pas transparent" / Albert Einstein.
"L'individu est fissible et très très nucléaire" Jacob-Joseph Oppenheimer.
L'individu est presque et quasi invisible, ça alors !!!" H. G. Wells.L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.comBlogger89125tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-82123545143682662882013-10-24T14:44:00.000-07:002014-01-25T12:59:00.843-08:00<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeO1UF63cT6krgfi9Sx2vnWACafNLrC-jz0mwGO8_rdUdo09WSQSvsmyMSSHGJP00D5ZYSlxPeLmBONmm72lSmzqSnHrQ7nyCwk22j8sdxTAxNteBjNSVmeGlQKKpDQTNmOICcxFByFXY/s1600/Vieille+riche+Bette+Davis.tiff" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeO1UF63cT6krgfi9Sx2vnWACafNLrC-jz0mwGO8_rdUdo09WSQSvsmyMSSHGJP00D5ZYSlxPeLmBONmm72lSmzqSnHrQ7nyCwk22j8sdxTAxNteBjNSVmeGlQKKpDQTNmOICcxFByFXY/s320/Vieille+riche+Bette+Davis.tiff" height="320" width="276" /></a></div>
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<!--
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</div>
--> JE ME SOUVIENS
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Ma grand-mère avait ressorti son dentier du manteau de la
cheminée où elle planquait ses hétéroclites friandises. Depuis quelques années
elle ne le portait plus, au prétexte que les arêtes de poissons et les
carapaces de crustacés<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>s'y coinçaient.
Ça lui faisait une drôle de tronche, joues et lèvres rentrées jusqu’à la garde
dans leur coquille.</div>
<div class="MsoNormal">
Tapis entre les incisives et les deux rangées de molaires de
la prothèse, trônaient une dizaine de bagues dignes de Farah Diba, quatre ou
cinq tours de perles fines, des pendants d'oreilles assortis aux bagues, tous
de pierres précieuses (émeraudes, rubis de première qualité, diamants), ainsi
que quelques bracelets ad hoc. S'ajoutait à ce butin, une cinquantaine de
Napoléon que, de temps à autre, elle exhibait non sans nous avoir expressément
convoqués pour le seul plaisir mauvais de nous faire pâlir d'envie. Puis,
lentement, elle rangeait ces objets de toutes nos convoitises avec une volupté
ostentatoire, l'un après l'autre, dans leurs escarcelles de soie rebrodée,
l'une pour les joyaux, l'autre pour les pièces d'or.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Oui, nous étions le 8 mai 1981, l’avant-veille de la
Révolution donc, et ma grand-mère avait une pétoche d’enfer : la cure
d’Ultra levure et de Lactéol n’y faisait rien. En outre, claquer des dents sans
ses dents ne va pas sans douleurs, raison de l'exhumation du dentier.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je me souviens. Elle avait donc de nouveau chaussé son
appareil, retrouvant derechef ce sourire mi-figue qui avait fait sa réputation.
Elle s’était parée de tous les bijoux possibles, et avait attaché au moyen d’un
mini-cadenas, les deux escarcelles à une ceinture qu’elle portait sous ses
jupes, ras de la peau.</div>
<div class="MsoNormal">
"Et ça, ça fera l'affaire pour tout recouvrir !"
s'était-elle exclamée en saisissant une vaste cape de pluie en plastique.</div>
<div class="MsoNormal">
Je me souviens. Elle avait sorti de derrière sa bibliothèque
ses vêtements les plus précieux. Les tenues légères, les petits accessoires en
croco et python, elle les avaient entassées dans 6 énormes valises Vuitton.
Tandis qu’une formidable cantine de l’armée abriterait quelques œuvres d’art de
grande valeur sorties d’une réserve spécialement aménagée pour leur
conservation dans les caves.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Mais le renard argenté, la zibeline et le vison de Sibérie,
elle y avait foutu le feu au fond du parc, juste derrière la chapelle. Puis,
tandis que s’élevaient la fumée et la puanteur de la peau brûlée, elle avait
entrepris, en nuisette, une danse barbare autour du brasier en psalmodiant
d’une voix sonore et caverneuse : « les-bolcheviks- ne-m’auront-pas !
les-bolcheviks- ne-m’auront-pas ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Quelques jours plus tard – c’était le jour de la cérémonie
de la rose au Panthéon, le 21 mai je me souviens, elle perdit définitivement la
raison et la parole. Et le 25 décembre de la même année, c’est une pneumonie
foudroyante qui l’emporta.</div>
<div class="MsoNormal">
Depuis, bien que n’aimant pas cette veille salope dont j’ai
fini par hériter, je déteste les socialistes qui ont quand même mangé ma
grand-mère.</div>
<div class="MsoNormal">
<i>Signé : Le petit chaperon rouge - </i></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: small;"><i>10 mai 2011/ Sujet : Vos peurs en 1981.</i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-46511028804888051542013-08-12T08:14:00.000-07:002013-09-12T12:26:38.046-07:00<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6wpOWvcESORf3hjt_Hg4F-FUp_GxDR8rCLV30Q5xB71pkTj_yNY-th4EXSxqLg9baxhvp_KcQrZAjv2EBiHTPTDdIFKK9x6mnnbIQ4bhU41xnNbR3wZdMT2Y4eV0zf7NSs7d7-KTDF50/s1600/brigitte.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6wpOWvcESORf3hjt_Hg4F-FUp_GxDR8rCLV30Q5xB71pkTj_yNY-th4EXSxqLg9baxhvp_KcQrZAjv2EBiHTPTDdIFKK9x6mnnbIQ4bhU41xnNbR3wZdMT2Y4eV0zf7NSs7d7-KTDF50/s320/brigitte.jpg" width="211" /></a></div>
<h2 style="background-color: red; color: red;">
<b></b></h2>
<h2 style="background-color: red; color: red;">
</h2>
<b style="color: #6fa8dc;">Hasta luego mi querida</b><br />
Après ce texte pour elle et à elle adressé, ma belle et chère Brijoue s'est éteinte juste un jour après : le mercredi 31 à 11 h. Sans me lire. Mais je crois e jet veux croire que, au delà de l'au-delà de l'au-delà où elle s'est enfuie, elle m'a entendue... Lue et comprise. J'en suis sûre...<br />
<br />
30 JUILLET 2013<br />
<div style="color: red;">
<br /></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Ô ma Brijoue</b></div>
<div style="color: red;">
<b>Ma belle</b></div>
<div style="color: red;">
<b>Il me semble que tu vas t'en aller très bientôt dans un autre jardin. Le jardin de juste à côté.</b></div>
<div style="color: red;">
<b>Un jardin où je ne pourrai plus entrer tant que...</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Tu me manques !</b></div>
<div style="color: red;">
<b>Tu me manques déjà tant, depuis quelques pourtant si petites semaines... </b></div>
<div style="color: red;">
<b>Depuis que tu ne sais plus m'écrire, depuis que tu ne sais plus lire, ni comprendre, ni écouter nos musiques, nos livres, nos aimés. Ni même parler.</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Et tout. Et tout.</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Depuis que tu te mets en colère face à ton impuissance malade, depuis que tu t'es mise à mordre tout ce qui passe et ne sais plus rien d'autre ! </b></div>
<div style="color: red;">
<b>Tu mords ton mari. Tu mords ton déambulateur en hurlant cette insigne détresse : "je voudrais pouvoir... réfléchir !" Alors que réfléchir n'est précisément plus à ta portée. Je voudrais pouvoir réfléchir ! Ce sont les derniers mots intelligibles que j'ai eus de toi avant que la crabe ne te prenne tout entière voici une semaine à peine. La peine. Ma peine. Elle est immense et sans pardon.</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Et moi aussi, t'en souviens-tu ? tu as tenté de me mordre !</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Curieusement - c'est dingue - trois jours avant de venir te voir, j'avais rêvé que tu me mordais ! Et que, ce faisant, tu me filais le crabe à moi, le tiens de crabe... Ma peur fut brève mais resta trouble et troublée et, au matin, j'ai trouvé ce rêve déplacé et inconvenant : grotesque.</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>J'avais trouvé cela si saugrenu en m'éveillant sur le cauchemar de cette maladie sans pardon qui t'a prise... Et voilà qu'ensuite, tu avais réalisé ce cauchemar, tentant de me mordre pour de bon, dans le couloir où je te conduisais vers les toilettes en m'aidant du coupable déambulateur... Comprendra qui pourra.</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Moi je resterai seule, sur le bord du chemin des rêves qui font peur...</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Mais notre jardin à nous subsistera. Et résistera à toutes les tempêtes, bibliques ou pas, je t'en fais la promesse.</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Et maintenant que la porte de cet autre jardin est ouverte, béante et si généreusement devant toi, tu me manques encore plus.</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Même si j'ai su me protéger de ton ultime morsure.</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Autrement, tu sais, la nuit dernière, j'ai rencontré en rêve ta vieille"Mamé Marie". Cette fripouille de grand-mère que tu aimas et qui t'aima tant, cette toute petite vieille qui ne sentait ni mauvais ni bon et que je me rappelle, du si loin/lointain de nos eenfances.</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Te souviens-tu lorsque, si vieille et usée, nous deux, tout enfant que nous étions, voici 45 ans déjà, allions la faire boire, à la petite cuillère à café, de l'eau pour petits oiseaux ? Petit oiseau qu'elle était devenue juste avant de s'envoler.</b></div>
<div style="color: red;">
<b>Elle était si minuscule dans son trop grand lit. Comme toi aujourd'hui, ma belle préférée, ma grande perte déjà, ma belle perche blonde de 61 ans, ressemblant à Jane Birkin, juste en un peu plus jeune je pense.</b></div>
<div style="color: red;">
<b>Dans ce rêve - qui n'en est qu'à moitié un - elle me disait, cette Mamé Marie, la tienne pour de vrai :</b></div>
<div style="color: red;">
<b>- <i>Ô ma Brijoue... Qu'elle vienne me rejoindre sans crainte... Elle peut venir, même sans bagages ma petite toute petite. </i></b></div>
<div style="color: red;">
<b><i>Même toute nue. Si belle qu'elle est et restera. Moi, </i>avait-elle ajouté avec un sourire mi fée, mi sorcière, mi figue mi raisin, <i>je lui ai préparé un très joli jardin et de la bonne cuisine, celle du Bon Dieu. Et aussi un joli lit aux draps si frais et tout blancs. Parfumés aux jasmins de ce jardin-là.. tant qu'il est irrésistible !Viens ! Viens ! Viens ma toute petite rigolote que j'ai plus peur de rien. De rien !</i></b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Et la Mamé-tienne Marie m'a dit encore :</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>- <i>Dis lui, petite, de ne pas avoir peur : ici, il y a tout le confort moderne et bien plus qu'ailleurs. Bien mieux qu'avant, bien mieux !</i></b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Ton petit corps, celui que je vois, si malingre devenu, aujourd'hui si malmené par le sort, et qui fut si joli jusqu'à il y a peu, fondra bientôt. Il fondra bientôt. Bientôt et vite : comme un morceau de sucre dans un verre d'eau claire. Dans quelques jours à peine, je ne le sais que trop.</b></div>
<div style="color: red;">
<b>Il ne me restera plus que la saveur de l'eau sucrée (mais pas que), celle que l'on administrait, toi et moi toutes deux ensemble, à ta petite Mamé Marie à nos 10/12 ans. Diable ! Quel périple !</b></div>
<div style="color: red;">
<b>Je ferai alors contre mauvaise fortune bon cœur, cœur de sucre et d'eau : je boirai l'eau sucrée toujours et, en souvenir de toi pas encore défunte, je l'aimerai à chaque fois si cela m'est possible et te parlerai encore. Je te parlerai encore et encore... du futur ! Si si !</b></div>
<div style="color: red;">
<i><b><br /></b></i></div>
<div style="color: red;">
<b><i>"Á quiew déco !!!"</i> s'indignait ta si vieille Marie provençale, dans son idiome incompréhensible qui nous faisait songer aux romans de Garcia-Marquez.</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Les cent ans de solitude s'achèvent donc là, pour toi et pour moi. Avec, pour seule frontière de camelote, ce portail en papier de cigarette qui séparera désormais nos deux jardins.</b></div>
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b>Nous devons nous y faire, oui. Te perdre m'est si dur... Mais la grille de ce jardin-là est si peu solide, la frontière si poreuse, si friable...</b></div>
<div style="color: cyan;">
<b><br /></b></div>
<div style="color: red;">
<b style="color: cyan;">Mon baiser pour cette nuit encore.</b><b style="color: cyan;">..</b></div>
<div style="color: red;">
<i><b>Le 30/07/2013 </b></i></div>
<div style="color: red;">
<b>___________________________________</b></div>
<div style="color: red;">
<br /></div>
<div style="color: red;">
<i><b>Mais, le mercredi 31 juillet à 11 h 15, (soit une vingtaine d'heures après que j'aie écrit ce texte) ton Jean-Pierre m'appelait pour me dire, pleurant et bouleversé, seulement ces trois terribles mots : "<span class="Apple-style-span" style="font-style: normal;">Elle est morte" depuis tout à l'heure !</span></b></i></div>
<div style="color: red;">
<i><b>Alors, mon chagrin me dit de te dire : Va t'en, Fous le camp ! "Escampe" toi ! File ! Va t'en dans de plus jolis jardins, comme </b></i><i><b>ta si vieille Marie qui a su le faire, et comme et moi-même, il y a si peu, t'y avions invitée... </b></i></div>
<div style="color: red;">
<br />
<i><b><span class="Apple-style-span" style="color: #cc0000;"> </span></b></i><b><span class="Apple-style-span" style="color: #cc0000;">Mais comme tu me manques.</span></b><i><b><span class="Apple-style-span" style="color: #cc0000;">.. </span></b></i><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: #cc0000;">Le manque dure longtemps, si longtemps...</span></b></span><i><b><br /></b></i></div>
L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-47986998705659619492012-10-30T09:28:00.004-07:002013-10-24T15:03:31.953-07:00Sidéral arpenteur<h2>
<span style="font-size: large;"><br /></span></h2>
<link href="file://localhost/Users/admin/Library/Caches/TemporaryItems/msoclip1/01/clip_filelist.xml" rel="File-List"></link><span style="font-size: large;"> </span><!--[if gte mso 9]><xml> <o:documentproperties> <o:template>Normal</o:Template> <o:revision>0</o:Revision> <o:totaltime>0</o:TotalTime> <o:pages>1</o:Pages> <o:words>90</o:Words> <o:characters>515</o:Characters> <o:lines>4</o:Lines> <o:paragraphs>1</o:Paragraphs> <o:characterswithspaces>632</o:CharactersWithSpaces> <o:version>11.1282</o:Version> </o:DocumentProperties> <o:officedocumentsettings> <o:allowpng/> </o:OfficeDocumentSettings> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:donotshowrevisions/> <w:donotprintrevisions/> <w:hyphenationzone>21</w:HyphenationZone> <w:displayhorizontaldrawinggridevery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery> <w:displayverticaldrawinggridevery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery> <w:usemarginsfordrawinggridorigin/> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><style> <!-- /* Font Definitions */ @font-face {font-family:"Times New Roman"; panose-1:0 2 2 6 3 5 4 5 2 3; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:auto; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:50331648 0 0 0 1 0;} @font-face {font-family:Palatino; panose-1:0 2 0 5 0 0 0 0 0 0; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:auto; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:50331648 0 0 0 1 0;} /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:14.0pt; font-family:Helvetica;} table.MsoNormalTable {mso-style-parent:""; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman";} @page Section1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:70.85pt 70.85pt 70.85pt 70.85pt; mso-header-margin:36.0pt; mso-footer-margin:36.0pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} </style><!--StartFragment--> <br />
<h2 class="MsoNormal" style="text-align: left;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: large;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span><span style="background-color: black; color: red; font-family: Palatino; font-size: large;"><b>J'ai enfourché un endormeur</b></span><span style="background-color: black; color: red; font-family: Palatino; font-size: large;"><b> <span style="font-size: x-small;">(1)</span></b></span><span style="font-family: Palatino; font-size: large;"><b><span style="background-color: black; color: red;"> </span></b></span></h2>
<h2 class="MsoNormal" style="text-align: left;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: large;"><b><span style="background-color: black; color: red;">pour m'en aller mesurer </span></b></span></h2>
<h2 class="MsoNormal" style="text-align: left;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: large;"><b><span style="background-color: black; color: red;">l'angle du monde : </span></b></span></h2>
<h2 class="MsoNormal" style="text-align: left;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: large;"><b><span style="background-color: black; color: red;">c'était un angle grave.</span></b></span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOiFxGCJXXJH74imBvD6Qlc9pMJcBmj9pX1IDTs8Ag-Vd4S_VIHlXPs4t9LApsutWt2NberdjlTRMicL7m3V3wQvkGnyMclwtAkFKJSmZZ6Dx1CirGDD_NJs4vSQ0BNPNdRPF2b3dbvg/s1600/P1010609.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOiFxGCJXXJH74imBvD6Qlc9pMJcBmj9pX1IDTs8Ag-Vd4S_VIHlXPs4t9LApsutWt2NberdjlTRMicL7m3V3wQvkGnyMclwtAkFKJSmZZ6Dx1CirGDD_NJs4vSQ0BNPNdRPF2b3dbvg/s320/P1010609.JPG" width="320" /></a></div>
<h2 class="MsoNormal" style="text-align: left;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: large;"><b><span style="background-color: black; color: red;"> </span> <o:p></o:p></b></span></h2>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: large;"><b><o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: left;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: large;"><b><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: black; text-align: justify;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: x-small;"><b><br /></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: black; color: red; text-align: justify;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: x-small;"><b>(1) Espèce de demi-cercle en bois ou en plastique servant à mesurer ou à rapporter les angles (<i>d'après la petite L, 10 ans</i>). </b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: black; color: red; text-align: justify;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: x-small;"><b>Exemple : quand je joue avec mon chien, et que je lui dis "rapporte !", il ne rapporte jamais que les angles aigus. Ce chien est terriblement obtus : ça m'assomme !<o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: black; color: red; text-align: justify;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: x-small;"><b><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: black; color: red; text-align: justify;">
<span style="font-family: Palatino; font-size: x-small;"><b><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p> </b></span><br />
<span style="font-family: Palatino; font-size: x-small;"><b>Dis maman, est-ce que <i>grave </i></b></span><span style="font-family: Palatino; font-size: x-small;"><b>ça prend un accent circonflexe ? <o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Palatino;"><b><span style="background-color: black; color: red; font-size: x-small;">Et est -ce que c'est une faute aiguë ?</span><o:p></o:p></b></span></div>
<!--EndFragment--> L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-44928068807272130532012-10-30T05:56:00.005-07:002012-10-30T05:56:56.451-07:00<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiYIvxiFV8d-RXne-6a6MlYKyyGVmzOFIviOEJruUATLGek77aP7NOQEpdniUsTCDPte_PkL4dUxxgI3xhwBmbMnnolcakcp5P5KiO5nSB6TT0h9bzGq-AUJgoiRHVOtwcX6GmxOPnt90/s1600/IMG_6124.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiYIvxiFV8d-RXne-6a6MlYKyyGVmzOFIviOEJruUATLGek77aP7NOQEpdniUsTCDPte_PkL4dUxxgI3xhwBmbMnnolcakcp5P5KiO5nSB6TT0h9bzGq-AUJgoiRHVOtwcX6GmxOPnt90/s640/IMG_6124.JPG" width="640" /></a></div>
<h2>
<span style="background-color: black; color: #cfe2f3; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b><i><span style="font-size: large;">Pour parvenir à la lumière, il faut passer par les nuages</span></i> / Yves Saint Laurent</b></span></h2>
L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-48335673995595874092012-10-11T13:38:00.002-07:002013-10-24T14:23:53.947-07:00<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmW8YCcWyk4XOFqG6XR3kfPXANaqOcyTK4vIBK4jLy4jd9DmrGWXELxXO4LNNNhu0isAJGGa0-fvTDVRqUONIk6KrI-FhAVovLExEGOTqi-WajkfuGfC-lMXXlVyrW-UUfdrPW9CZ_rew/s1600/IMG_4839.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmW8YCcWyk4XOFqG6XR3kfPXANaqOcyTK4vIBK4jLy4jd9DmrGWXELxXO4LNNNhu0isAJGGa0-fvTDVRqUONIk6KrI-FhAVovLExEGOTqi-WajkfuGfC-lMXXlVyrW-UUfdrPW9CZ_rew/s320/IMG_4839.JPG" width="320" /></a></div>
<b>AVRIL 2012</b>/<b> Brigitte et Jean-Pierre</b><br />
<br />L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-48749767286653768692012-10-11T12:58:00.001-07:002013-10-24T13:53:44.619-07:00Ce et ceux que le vent emporte<div style="background-color: black; color: #fff2cc; font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
<h3>
<span style="font-size: large;">Ce matin, devant ma porte, une lettre manuscrite, chiffonnée, mêlée aux feuilles mortes me fait signe.</span></h3>
</div>
<div style="background-color: black; color: #fff2cc; font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
<h3>
<span style="font-size: large;">Quelle étrange impulsion m'a prise ? Je ne sais. Je l'ai ramassée et mise dans ma poche.</span></h3>
</div>
<div style="background-color: black; color: #fff2cc; font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
<h3>
<span style="font-size: large;"><br /></span></h3>
</div>
<div style="background-color: black; color: #fff2cc; font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
<h3>
<span style="font-size: large;">Ce soir, je la retrouve, la déplie et la lis. La graphie en est tremblotante et incertaine, elle est datée du 7 décembre 2006. La voici :</span></h3>
</div>
<br />
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">Cher Marcel,</span></div>
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">Nous avons bien reçu ta gentille lettre avec très grand plaisir, car moi aussi je pense souvent à toi et j'ai très souvent la nostalgie des bons moments que nous avons passés ensemble. Hé oui, même à 84 ans pour moi et un peu plus pour toi, nous avons encore un petit peu de jeunesse !</span></div>
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">Enfin, comme tu le dis dans ta lettre, il ne faut pas se plaindre car on avait tellement de malheureuses, que tout compte fait, hé bien plus ou moins, tout le monde a sa part.</span></div>
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">Quand je pense à la Lozère, je pense aux écrevisses, quand on y allait le soir, vers les années 70, je surveillais pour le cas où il y aurait un garde pêche dans les parages, et toi tu faisais ta pêche, et Louisa qui cuisinait ça de façon magistrale, quel régal !</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSXPCK5_BhhtAZt9UzCg3Lp5lVxAVyN6z2EUWkfheUKWkDA3N4xBEYintBuybp6qI8zxwGL2GaoHafQxF_JONn7XpjE0yutvW-z3iHy8Y6-ALbU2_vR2Xi9gAwwHL-ZYBzqsDQ7XPvzY0/s1600/mamy+80ans+6.10.2007+132_2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSXPCK5_BhhtAZt9UzCg3Lp5lVxAVyN6z2EUWkfheUKWkDA3N4xBEYintBuybp6qI8zxwGL2GaoHafQxF_JONn7XpjE0yutvW-z3iHy8Y6-ALbU2_vR2Xi9gAwwHL-ZYBzqsDQ7XPvzY0/s320/mamy+80ans+6.10.2007+132_2.jpg" width="239" /></a></div>
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">J'espère, toutefois, que Serge pourrait t'emmener nous voir un de ces jours, mais je suis bien placé pour savoir que, il vient un moment où on ne sait plus comment faire pour bien faire.</span></div>
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">Quant à toi, Marcel, je pense comme toi que, si quelquefois, on s'engueulait un peu, au contraire, ça voulait dire que nous étions de vrais copains, sans gêne l'un envers l'autre, d'ailleurs moi aussi je te considère comme un frère.</span></div>
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">Et moi aussi, j'ai pour toi, toute la consi<span style="background-color: #fff2cc;"></span>dération, l'estime et l'affection que tu mérites.</span></div>
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">Mon cher Marcel, en attendant de te voir, lorsque Serge sera décidé, car moi, je n'ai pour le moment pas de problème pour conduire, mais je n'ai pas trop confiance en la bagnole, et toutes les sorties que je fais c'est pour aller aux commissions, à moins que Martine ou Régine mais elles ne viennent pas souvent, puissent nous emmener un jour</span></div>
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">En espérant, et en attendant, nous t'embrassons tous deux bien affectueusement</span></div>
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">Ainsi que Serge, Brigitte et toute ta famille.</span></div>
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">Bien affectueusement</span></div>
<div style="color: #cc0000;">
<span style="font-size: large;">Bruno</span></div>
<div style="color: #cc0000;">
</div>
<div style="color: #cc0000;">
<br /></div>
<br />L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-53616603231786898052012-07-29T11:09:00.000-07:002012-11-27T03:56:18.782-08:00Ô je me souviens<span style="font-size: x-large;">Je me souviens...</span><br />
<div class="separator" style="background-color: cyan; clear: both; color: magenta; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGlY4YeAvmwV64XyTFm9h8V-KmKjdTp2G_g1WhqNIpqfljbwpozUHCymqP31v2df1rKSngoc89fABmqR0pVexskIgawI6MHAQDkW_PL-c-2B8GRQhKNVN8vBnoE4bz_9FB6dnzJHt-__k/s1600/Vieille+riche+Bette+Davis.tiff" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGlY4YeAvmwV64XyTFm9h8V-KmKjdTp2G_g1WhqNIpqfljbwpozUHCymqP31v2df1rKSngoc89fABmqR0pVexskIgawI6MHAQDkW_PL-c-2B8GRQhKNVN8vBnoE4bz_9FB6dnzJHt-__k/s320/Vieille+riche+Bette+Davis.tiff" width="276" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b>Ma grand-mère avait ressorti son dentier du manteau de la
cheminée où elle planquait ses hétéroclites friandises. Depuis quelques années
elle ne le portait plus, au prétexte que les arêtes de poissons et les
carapaces de crustacés s'y coinçaient.
Ça lui faisait une drôle de tronche, joues et lèvres rentrées jusqu’à la garde
dans leur coquille.</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b>Tapis entre les incisives et les deux rangées de molaires de
la prothèse, trônaient une dizaine de bagues dignes de Farah Diba, quatre ou
cinq tours de perles fines, des pendants d'oreilles assortis aux bagues, tous
de pierres précieuses (émeraudes, rubis de première qualité, diamants), ainsi
que quelques bracelets ad hoc. S'ajoutait à ce butin, une cinquantaine de
Napoléon que, de temps à autre, elle exhibait non sans nous avoir expressément
convoqués pour le seul plaisir mauvais de nous faire pâlir d'envie. Puis,
lentement, elle rangeait ces objets de toutes nos convoitises avec une volupté
ostentatoire, l'un après l'autre, dans leurs escarcelles de soie rebrodée,
l'une pour les joyaux, l'autre pour les pièces d'or.</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b><br /></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b>Oui, nous étions le 8 mai 1981, l’avant-veille de la
Révolution donc, et ma grand-mère avait une pétoche d’enfer : la cure
d’Ultra levure et de Lactéol n’y faisait rien. En outre, claquer des dents sans
ses dents ne va pas sans douleurs, raison de l'exhumation du dentier.</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b><br /></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b>Je me souviens. Elle avait donc de nouveau chaussé son
appareil, retrouvant derechef ce sourire mi-figue qui avait fait sa réputation.
Elle s’était parée de tous les bijoux possibles, et avait attaché au moyen d’un
mini-cadenas, les deux escarcelles à une ceinture qu’elle portait sous ses
jupes, ras de la peau.</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b>"Et ça, ça fera l'affaire pour tout recouvrir !"
s'était-elle exclamée en saisissant une vaste cape de pluie en plastique.</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b>Je me souviens. Elle avait sorti de derrière sa bibliothèque
ses vêtements les plus précieux. Les tenues légères, les petits accessoires en
croco et python, elle les avait entassés dans 6 énormes valises Vuitton.
Tandis qu’une formidable cantine de l’armée abriterait quelques œuvres d’art de
grande valeur sorties d’une réserve spécialement aménagée pour leur
conservation dans les caves.</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b><br /></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b>Mais le renard argenté, la zibeline et le vison de Sibérie,
elle y avait foutu le feu au fond du parc, juste derrière la chapelle. Puis,
tandis que s’élevaient la fumée et la puanteur de la peau brûlée, elle avait
entrepris, en nuisette, une danse barbare autour du brasier en psalmodiant
d’une voix sonore et caverneuse : « les-bolcheviks- ne-m’auront-pas !
les-bolcheviks- ne-m’auront-pas ! »</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b><br /></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b>Quelques jours plus tard – c’était le jour de la pantomime
de la rose au Panthéon - le 21 mai, je me souviens - elle perdit définitivement la
raison et la parole. </b></span><br />
<span style="font-size: large;"><b>Et le 25 décembre de la même année, c’est une pneumonie
foudroyante qui l’emporta.</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<span style="font-size: large;"><b>Depuis, bien que n’aimant pas cette veille salope dont j’ai
fini par hériter, je déteste les socialistes qui ont quand même mangé ma
grand-mère.</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: cyan; color: magenta;">
<i>Signé : Le petit chaperon rouge - </i></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: small;"><i><span style="background-color: cyan; color: magenta;">10 mai 2011/ Sujet forum Libération : Vos peurs - arrivée de la gôche en 1981.</span><br />
</i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background-color: black;"></span></div>
L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-69145709995641490832012-03-31T03:11:00.000-07:002013-01-18T17:06:11.274-08:00<div class="MsoNormal" style="mso-pagination: none; text-align: justify;">
<style>
<!--
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</style><span style="font-size: 10pt;"><b>EXTRAIT DE "JOURNAL"/2000 </b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 10pt;"><b>13 novembre 2000 (Journal) </b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="color: lime; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-large;"><b> Tout tombe</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="color: red; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 14pt;">Tout tombe. Tout finit par tomber. Un jour ou l'autre,
c'est ce qui arrive. La pluie tombe, les seins tombent, les feuilles
elles-mêmes, pourtant si gracieuses tout au long de l'été. En ronde monotone et
en tourbillonnant, certes.</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="color: red; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 14pt;">N'empêche, tout tombe. Les seins tombent. C'est ce
moment-là que l'on choisit généralement pour tomber amoureuse, pour être<i>
tombée</i></span><span style="font-size: 14pt;"> pour le dire autrement... Et
ça, c'est bien embêtant.</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="color: red; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 14pt;">Mais passons ! Car ce n'est pas tout. Le papier peint
se décolle des murs et tombe. Les miettes grisettes des volets tombent, que les
intempéries ont minées. Les hottes aspirantes s'y mettent aussi, se précipitant
- se ruant - sans crier gare vers la table de cuisson, juste un peu en dessous,
pour une étreinte aussi fracassante que fatale. Table de cuisson qui,
probablement, est la seule à ne pas se montrer stupéfaite, saisie. C'est normal
au fond : la hotte aspirante aspirait au sol irrésistiblement, elle aussi : une
envie comme ça, on la prend de tout son poids sans réfléchir, on s'incline,
point. La hotte, c'est, au demeurant, son droit le plus strict, comme à tout le
monde, comme à toute chose : ne dit-on pas "en ce <i>bas</i></span><span style="font-size: 14pt;"> monde"... Et ce monde-là, la hotte y aspire… le
prend au pied de la lettre. Qui donc pourrait lui en tenir rigueur ? Sa quête
première - et ultime - est là, pas ailleurs, n’en déplaise aux grands airs
quelle se donne...</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="color: red; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 14pt;">Dès lors, seul le "demeurant", d'ailleurs,
tombe dans l'effroi. Mesurant, abasourdi mais derechef, le chapelet d'atrocités
auquel il a échappé. Alors, il s'en va consulter le chaman aux yeux bleus. Pour
qu'il lui lève le mauvais œil, celui qui regarde vers le bas, celui qui, depuis
la tombe regardait son frère, celui qui toujours toise, et enfonce. Peine
perdue. Car, chaman ou pas, tout tombe, tout : les feuilles, les seins, les
hottes aspirantes, etc. Ainsi de suite dans la grande ronde à peine
étourdissante des chutes. Toujours : les grives et palombes sous le plomb du
chasseur. Jadis : les poilus de quatorze sous le feu du teuton. Et un jour,
dans longtemps peut-être mais très sûrement, moi-même qui vous aime tant. Tout
choit. Absolument tout. On n'a pas le choix.</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="color: red; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 14pt;">C'est l'entropie galopante, la gravitation gravissime,
la grande digestion maligne : d'où que l'on se tourne, l'affaire est sans
remède. Que faire dès lors ? Lever nos yeux éperdus vers le sourire de l'ange,
pardi ! Voilà tout ce que nous pouvons. Et encore... À condition de n'être pas
trop regardant sur le motif du sourire : l'ange se gausse-t-il ? Ou bien est-il
bouffi de compassion ? Pétri de tendresse ? On peut toujours s'interroger. À
l'infini. Mieux vaut sans doute, bien sûr, parier sur la tendresse... </span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="color: red; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 14pt;">Mais pendant ce temps, certitude certaine,
irrémédiablement, les seins tombent. Et, très lentement, aussi, les grands
glaciers qui, eux, fondent, fondent et fondent, dans une impulsion aussi têtue
qu'innocente, dans une extase un peu niaise, à vrai dire.</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-pagination: none; text-align: justify;">
<b><span style="color: red; font-size: 14pt;">Succomber* : il n'y a que ça à faire !</span><span style="color: red; font-size: 9pt;">*Voir ce mot in : Dictionnaire Historique de la
Langue Française</span></b></div>
L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-51548794153812291042012-02-12T18:57:00.000-08:002012-10-20T09:59:29.932-07:00L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-25118065842027149172012-02-11T04:13:00.000-08:002012-02-11T04:16:15.619-08:00Retrouvailles<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDaIn2yUSTsm_JpatMGqPFWgLKSpjYsD7pIMP28P16SWX6y1c7V9vtvm6WiYc8CVRUVhyUzyFPQ3tKppMt7Jnf6TKT_b96XFLye8uyxcfcJGZDt2uYV8bTyuUl1_HjVb3y0YA9_HdbiLw/s1600/IMG_4637.JPG"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDaIn2yUSTsm_JpatMGqPFWgLKSpjYsD7pIMP28P16SWX6y1c7V9vtvm6WiYc8CVRUVhyUzyFPQ3tKppMt7Jnf6TKT_b96XFLye8uyxcfcJGZDt2uYV8bTyuUl1_HjVb3y0YA9_HdbiLw/s400/IMG_4637.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5707850498259814034" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />8 février 2012/Aix-en-ProvenceL'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-8685707360714534762011-12-23T11:52:00.000-08:002011-12-23T12:06:57.400-08:00Une assiette de Noël à tous ceux que j'aime<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEhgQq_VgIMBWXs0-9V1sJxiSfBkra0k64Va_IOE64v4u1E4b9xqhc-GsJuxZFxs3KfPMKrT71TwaqysBSXbwqjWppysU8Ke5glAEySP7KEohsynhEyrnHYSzcv7vgC7vPGUklZRWujNk/s1600/IMG_4526.JPG"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEhgQq_VgIMBWXs0-9V1sJxiSfBkra0k64Va_IOE64v4u1E4b9xqhc-GsJuxZFxs3KfPMKrT71TwaqysBSXbwqjWppysU8Ke5glAEySP7KEohsynhEyrnHYSzcv7vgC7vPGUklZRWujNk/s400/IMG_4526.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5689414660305245858" border="0" /></a><br /><span style="color: rgb(204, 0, 0); font-weight: bold;">Je viens de la savourer !</span><br /><span style="color: rgb(204, 0, 0); font-weight: bold;"><br />C'est une belle entrée.</span><br /><span style="color: rgb(204, 0, 0); font-weight: bold;">Vite fait, très bon !</span><br /><span style="color: rgb(204, 0, 0);"><br /><span style="font-weight: bold;">Asperges vapeur, Saint-Jacques citronnées vinaigrées au balsamique, juste "retournées" avant dans très peu de graisse de canard + sel-poivre et presque crues), deux gambas idem, des lactaires maison en bordure d'assiette. </span><br /><span style="font-weight: bold;">En déco : feuilles d'endive et tranches de courgettes cuites vapeur.</span><br /></span>L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-38824294749553119232011-09-11T04:34:00.000-07:002012-10-20T09:59:01.240-07:00Fahrenheit 451/Pilon/Rentrée littéraire<span style="color: #cc0000; font-size: 180%; font-weight: bold;">Ce que l'on détruit vraiment</span><br />
<br />
<span style="color: #cc0000; font-style: italic; font-weight: bold;">C<span style="font-size: 130%;">omme chaque année en septembre, les livres déferlent, décourageants par leur profusion</span></span><span style="color: #cc0000; font-size: 130%;">. I</span><span style="color: #cc0000; font-size: 130%; font-style: italic; font-weight: bold;">l suffit de multiplier le nombre de titres par le premier tirage pour songer au fameux et néanmoins incontournable "pilon".</span><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Ce qui se détruit par tonnes au pilon chaque année ce n’est pas « 110 millions de livres », ce sont tout d'abord des tonnes de papier : ce ne sont que des tonnes de papier... Et quelques autres broutilles : par exemple le travail de ceux qui le fabriquent, qui l'impriment, le transportent, etc.</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Ce qui se détruit là, ce n'est pas le travail, l'intelligence, ou le talent des auteurs.</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">C'est juste celui des gens qui fabriquent la pâte à papier et font tourner les rotatives.</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">C'est aussi et encore, d'une autre manière, celui de la nature : celle qui, au début et au principe de tout, fournit la matière première : bras et intelligence humains, chair animale, chair végétale, génie et malfaisance tout à la fois, inextricablement mélangés. </span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Comment peut-on, par un si petit bout de lorgnette, croire ou oser faire croire, qu'il y a offense à auteurs ?</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Qu'on me comprenne bien : je n'oppose en aucun cas les uns avec les autres.</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Et c’est bien cela qui est inquiétant, alarmant : le travail matériel des humains (épuisable), le "travail" matériel de la nature (épuisable) sont tenus pour quantités négligeables.</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Ce n'est "que" cela que l'on dirige vers ce redoutable "pilon", là où le sens (le bon sens) lui même bute, s'abîme.</span><br />
<br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Mais le bon sens et l'émoi ne sont pas toujours de bon conseil...</span><br />
<br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Que tous ceux qui versent des larmes de crocodile sur ce spectacle, certes saisissant et parfaitement révoltant, s'attardent un instant sur cette question :</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Que feraient-ils donc de ces 110 millions de volumes si on leur demandait de les prendre en charge ? Qui, imaginent-ils, pourrait le faire ? Et surtout pourquoi ?</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Les bibliothèques elles-mêmes détruisent des volumes en grande quantité et suppriment leurs ateliers de reliure-réparation, brisant au passage des métiers qualifiés...</span><br />
<br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Alors que faire de ces "surplus" ? Les donner à lire sans tri, sans critique, sans discernement à des non lecteurs qui n'en veulent pas ? On voit par là que ce n'est pas la solution.</span><br />
<br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Chaque année, je donne pas mal de livres à mes amis d'Amnesty International qui tirent de leurs "Foires aux livres" quelques subsides pour la cause que l'on sait.</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Ils croulent sous les dons et se mettent minables, une fois l'affaire bouclée, pour charrier et stocker l'instockable !</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Les textes, eux, subsistent et subsisteront s'ils ont de le faire, ne nous en faisons pas trop pour eux. Proust, Joyce, Faulkner ou Lucrèce sont indestructibles : il y a lurette qu'ils ont rencontré leur public. Les nouveaux auteurs aussi, je le maintiens.</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Et, pour les nouvelles générations susceptibles de s'emporter pour eux, leurs livres sont et restent pour partie disponibles !</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Mais les forêts, elles, trépassent.</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Et les "petites mains", qui fabriquent cette matière, puis impriment les millions de pages (même si ce n'est que 35 h par semaine en échange d'un petit millier d'euros !), reprennent tous les soirs leur trains de banlieue avec, entre les mains, parfois un livre, parfois autre chose, parfois rien.</span><br />
<br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Qu’est-ce qu’un livre ?</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Deux choses rigoureusement et strictement distinctes : d'abord de la pâte à papier, broyée puis façonnée en maintes étapes, de l'encre mise en œuvre par des tas de gens sur d'énormes machines - elles aussi forcément produites quelque part d'une part -</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">PUIS, ensuite seulement, un "produit immatériel", une "œuvre de l'esprit", d'autre part.</span><br />
<br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Pourquoi confondre ce qui n'est, par nature, pas "confusible", ou pas encore ?</span><br />
<br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Il en va des stratégies commerciales de l'édition et de la "mécanique de la production" comme il en va de l'impuissance généralisée face aux "surproductions" ! Qu'elles soient de lait, de patates ou de toute autre denrée, il faut détruire !</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Que les logiques de production en arrivent là est la seule chose qui doit nous alarmer.</span><br />
<br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Sans distinguer entre les denrées (livres ou pas livres, patates ou côtelettes de porc), j'insiste sur ce point.</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Espérons au moins que tout cela est soigneusement recyclé, oui, RE-CY-CLé. Même en papier cul, aussi cher qu'un livre si l'on veut bien y penser.</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Ce papier nous est donc revendu deux fois : On s'est régalé avec le dernier Goncourt dont le prix de vente intègre tous les coûts de production ?</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Ben on y revient pour la chute du beau roman : le surplus nous sera vendu en P-cul.</span><br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Ça fait encore plus cher le bouquin !</span><br />
<br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Le monde entier est devenu un gigantesque tube digestif dont les sucs gastriques broient impitoyablement humains, animaux, végétaux, minéraux : toutes les ressources de la vie sur la planète en somme.</span><br />
<br />
<span style="color: #ffcc66; font-weight: bold;">Dès lors, je ne vois vraiment pas pourquoi le fait qu'il y ait marqué, "Chateaubriand", "Molière", "Duras" ou "Lacan" sur l'emballage d'un livre permettrait à cet ordinaire nutriment d'échapper à la règle commune, je veux dire à la loi d'airain en vigueur partout ailleurs. Une entreprise de destruction massive.</span><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-TwHg51D1x1bm_l5we2ElPUL_-eLiM1E0YGkwQuzywtCY6aQ-d3_TbjnIDM6i3eMOOn-2ynOljnb1L9mgB3G-gdaMy2GDbMhYoYGyKP0iW5Q0zaplF7uPBbRNVE_9kTRvSaGpfVCP_rg/s1600/COUSEUR+DE+LIVRES+%2528Ange%2529+1.jpeg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5655245686669020434" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-TwHg51D1x1bm_l5we2ElPUL_-eLiM1E0YGkwQuzywtCY6aQ-d3_TbjnIDM6i3eMOOn-2ynOljnb1L9mgB3G-gdaMy2GDbMhYoYGyKP0iW5Q0zaplF7uPBbRNVE_9kTRvSaGpfVCP_rg/s400/COUSEUR+DE+LIVRES+%2528Ange%2529+1.jpeg" style="cursor: pointer; float: left; height: 400px; margin: 0pt 10px 10px 0pt; width: 316px;" /></a><br />
<span style="color: #cc0000; font-size: 78%; font-weight: bold;">Un "papier", pas si vieux que ça sur un métier du livre.</span><br />
<br />
<br />
<br /></div>
L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-89136713626723174932011-08-25T02:59:00.001-07:002011-08-25T02:59:39.063-07:00L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-16507176578687058302011-08-21T03:50:00.000-07:002011-08-21T03:53:05.879-07:00Dico dingo/Journal d'un être/extrait<meta name="Titre" content=""> <meta name="Mots clés" content=""> <meta equiv="Content-Type" content="text/html; charset=utf-8"> <meta name="ProgId" content="Word.Document"> <meta name="Generator" content="Microsoft Word 11"> <meta name="Originator" content="Microsoft Word 11"> <link rel="File-List" href="file://localhost/Users/admin/Library/Caches/TemporaryItems/msoclip1/01/clip_filelist.xml"> <!--[if gte mso 9]><xml> <o:documentproperties> <o:template>Normal</o:Template> <o:revision>0</o:Revision> <o:totaltime>0</o:TotalTime> <o:pages>1</o:Pages> <o:words>146</o:Words> <o:characters>835</o:Characters> <o:lines>6</o:Lines> <o:paragraphs>1</o:Paragraphs> <o:characterswithspaces>1025</o:CharactersWithSpaces> <o:version>11.1282</o:Version> </o:DocumentProperties> <o:officedocumentsettings> <o:allowpng/> </o:OfficeDocumentSettings> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:donotshowrevisions/> <w:donotprintrevisions/> <w:hyphenationzone>21</w:HyphenationZone> <w:displayhorizontaldrawinggridevery>0</w:DisplayHorizontalDrawingGridEvery> <w:displayverticaldrawinggridevery>0</w:DisplayVerticalDrawingGridEvery> <w:usemarginsfordrawinggridorigin/> </w:WordDocument> </xml><![endif]--> <style> <!-- /* Font Definitions */ @font-face {font-family:"Times New Roman"; panose-1:0 2 2 6 3 5 4 5 2 3; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:auto; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:50331648 0 0 0 1 0;} @font-face {font-family:Palatino; panose-1:0 2 0 5 0 0 0 0 0 0; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:auto; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:50331648 0 0 0 1 0;} /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:14.0pt; font-family:Helvetica;} table.MsoNormalTable {mso-style-parent:""; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman";} @page Section1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:70.85pt 70.85pt 70.85pt 70.85pt; mso-header-margin:36.0pt; mso-footer-margin:36.0pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} --> </style> <!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-weight: bold;"><span style="font-family: Palatino;">Dans les synonymes de mon ordinateur, à "Femme", il y a, en tête de liste, "épouse". C'est drôle parce que, à "Homme", il n'y a pas "époux", le mot-même n'est pas ici envisagé.<span style=""> </span><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-weight: bold;"><span style="font-family: Palatino;">À croire que les femmes épousent des chaises ! Et ce n'est pas si faux, au fond...<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-weight: bold;"><span style="font-family: Palatino;">En fait à "Homme", il y a "bonhomme" : c'est guère mieux. Mais, dès le troisième synonyme, l'homme devient un "être" ! Mais, juste avant, un "mari". Tout finit par arriver… Et lorsqu'on est un être aussi exquis, que peut-il vous arriver de mieux que d'être un "mari", n’est-ce-pas ?<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Palatino;"><span style="font-weight: bold;">Alors qu'un homme peut être un "amant", il ne semble pas envisagé qu'une femme puisse être une "maîtresse". C'est comme ça, c'est le lot du dictionnaire. Elles sera une "sauterelle", une "nana", une "beauté" (pas de "laideron" à l'horizon), un "dragon", un "tonneau". À "nana", elle aura pour autres synonymes, les insignes avantages de "souris" et de "bonne femme". Et puis, en queue de liste - enfin ! - une "personne". Ouf ! Il faut toujours lire jusqu’au bout.</span><o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-1652398408960707742011-08-20T06:26:00.000-07:002011-08-20T06:32:25.755-07:00Vite vite !<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtAQtTQU0WbLggW12KWAEZWWFcOn0vTxIaHWDZtck9Dhi3C9V6ZTr3wlDAT0q4BtdHE2LPUvfVyWIhldMIVdDkgn58x-a1263Ry0fVWlFeYwiQuP8i0KR_aF3gBtBO8khXWCgsAktORpI/s1600/CANTAL++-+081.JPG"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtAQtTQU0WbLggW12KWAEZWWFcOn0vTxIaHWDZtck9Dhi3C9V6ZTr3wlDAT0q4BtdHE2LPUvfVyWIhldMIVdDkgn58x-a1263Ry0fVWlFeYwiQuP8i0KR_aF3gBtBO8khXWCgsAktORpI/s400/CANTAL++-+081.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5642929290182493282" border="0" /></a>Non, non, non...
<br /><span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;">Je n'ai besoin de personne en Harley Davidson !</span></span> <span style="font-size:130%;"><span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;">
<br />Son, son, son...</span></span>
<br /></span>
<br /><span style="font-style: italic;">Konseledise.
<br />Bises aux miens.</span>
<br />L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-88363704419513310922011-01-18T12:56:00.000-08:002012-11-27T04:15:29.259-08:00Hier, j'ai trouvé par hasard un blog qui me plaîtDessus il y avait ceci :<br />
<h3 class="entry-header">
Un mot pour un autre</h3>
<h3 class="entry-header">
L'autre jour, mon ami Philippe m'a dit:</h3>
«Je me sens tout périmé. Complètement à côté de mes bombes.<br />
Une fois n'est pas bitume, le pèlerin m'a prescrit des anxiomythiques.<br />
Il pense que c'est la brise de la quarantaine.<br />
Que c'est pour ça que je fais une répression morveuse.<br />
La nuit, je n'arrive pas à chérir, je fais des trous noirs, je pense au calé, je pense à ma scie. Je me dis que si j'étais à refaire, je me vendrais tout autrement.»<br />
<br />
<span style="color: #33cc00; font-size: 130%; font-weight: bold;">Ça m'a plu et j'ai voulu jouer avec.<br />J'ai envoyé, en réponse, ceci :</span><br />
<span id="comment-6a00e553f1d52e88340148c7aa8bd1970c-content"><br />Et alors, pourquoi à moi, l'ami Philippe, il a dit :<b><br style="color: red;" /><span style="color: red;">« Je me sens tout périnée. Complètement la tête dans le cul.</span><br style="color: red;" /><span style="color: red;">Une fois n’est pas couture, le gastropode m’a dit : faut suturer !</span><br style="color: red;" /><span style="color: red;">Il pense que c’est l’abus de morts subites gravelé par les cuisses de gargouilles.</span><br style="color: red;" /><span style="color: red;">Que c’est pour ça que je fais des reflux sulfuriques par voies non navigables.</span><br style="color: red;" /><span style="color: red;">La nuit, je n’arrive pas à lisoter, le jour j’ai des présences sataniques et toujours, je pense au futur, à mes étoiles, à mes noces dragées.</span><br style="color: red;" /><span style="color: red;">Je me dis que si j’allais à revers, les poils de l’adultère me repousseraient là où Satan va pas. »</span></b></span><br />
<div style="color: red;">
<b><br /></b></div>
<h3 class="entry-header">
<br /></h3>
L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-80030296014830063492011-01-08T13:48:00.000-08:002011-01-08T13:59:32.497-08:00Je rentre du resto, celui où l'on rit plus qu'on ne se goinfre...- <span style="font-style: italic;">Qu'on le veuille ou non, un "acteur économique", c'est un acteur qui ne s'use que si l'on s'en sert. </span><br /><span style="font-style: italic;">- Une vraie pile quoi ! Faut l'excuser : il ne sait pas tout jouer...</span><br /><br />Il était fort tard. De l'économie mondialisée, nous avions tout dit : tout et son contraire. Voilà bien un sujet plastique à l'envi... Là, j'excelle ! J'embrouille : on n'y voit que du feu.<br /><br />J'en étais donc là de mon bavardage oiseux avec B. lorsque, soudain, malgré l'heure tardive du café, j'entends rire bien plus fort (que nous) à la table d'à côté : une cascade, un torrent de montagne, cristallin tout d'abord, menaçant ensuite.<br />Et alors là, la bonne femme (celle du rire, une aguichante rousse entre deux âges) s'exclame, hilare, pleurant de rire mais d'une voix sonore jusqu'au fond de la salle :<br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">«Dans la langouste,</span><br /><span style="font-weight: bold;">c'est comme chez les mecs,</span><br /><span style="font-weight: bold;">le meilleur, c'est toujours la queue !<br />Ah ah ah ! Hi hi hi !»</span><br /></span>L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-86231736015115814922011-01-02T05:47:00.000-08:002012-10-11T11:43:48.230-07:00Errances urbaines/Série/La bonne année c'est pas pour tout le monde<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3LnCVswK3av3FsLDBMFChielSwdtxsaeYqD_tDeJTN52yt_E0Hns0UCylKumqUUKIQeBwUxwrDXRP26Ys1MY1-A_AOfUJv0nb2tQiOPla8Rost8KDYI3Bfnj7NUPmdbhBxR0jOZ_8qGI/s1600/IMG_1130.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5557586004280164514" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3LnCVswK3av3FsLDBMFChielSwdtxsaeYqD_tDeJTN52yt_E0Hns0UCylKumqUUKIQeBwUxwrDXRP26Ys1MY1-A_AOfUJv0nb2tQiOPla8Rost8KDYI3Bfnj7NUPmdbhBxR0jOZ_8qGI/s320/IMG_1130.jpg" style="cursor: pointer; float: left; height: 320px; margin: 0pt 10px 10px 0pt; width: 203px;" /></a> <!--StartFragment--> <br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: 14pt;"> <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">On pourrait se croire dans une histoire de Keaton, de Chaplin ou de Woody Allen Woodpecker ! Mais – hélas – non : ce n’est que moi et c’est vrai de vrai de chez hyper réaliste, aux Tentiques de chez ici-bas. <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: #33cc00;">Ce qui me fait dire que la bonne année, c’est pas pour tout le monde. </span><o:p></o:p></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Vendredi soir minuit, tandis que je me livre à une tache très délicate visant à réconcilier l’animal en nous avec la femme en tout homme, voilà que le fioul du chauffage se tarit, venant à manquer sans crier gare ! </span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Imprévoyance et procrastination sont les deux mamelles de l'aventure... <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Voila trois jours que ça dure cette affaire de fériés ! Et je commence sérieusement à me peler vraiment la banane, tandis que mon ami Lully, ornithorynque pacifique, musicien populiste et néanmoins très tendre, se nettoie laborieusement la queue sous la couette : la vache !<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Bon. Patientons me dis-je, tandis que je réalise que le carburant ne reviendra pas, au mieux, avant le lundi 3 !!! Les fournisseurs étant à la fête jusque-là...<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: #33cc00;">MAIS CE N’EST PAS TOUT !</span><o:p></o:p></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">La veille,</span></b></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> </span></b></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> désireuse de faire plaisir à mon entourage, je m’en étais allée chez mon seul, intime et unique coiffeur préféré entre tous (Pierre ! Où es-tu ? Espèce de traître !).<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Le drôle s’en était enfui quelques semaines auparavant sur une île déserte dans l’idée saugrenue de partager sa vie avec les bonobos ! Mais y’en a pas de ça sur les îles désertes, Pierre !!!<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Bref me voilà errant, l’âme en peigne, dans la galerie marchande d’un supermarché populiste… Il s’y trouve un salon archi vide ! Ce qui eût dû m’alerter mais, vicieuse que je suis, m'attire....<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">La petite, à qui je demande :</span></b></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> </span></b></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">« une coupe à trous avec du long et du court mélangés, privilégiant la dissymétrie », blêmit mais - la salope - elle me dit oui !<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Méfiante mais pas assez, je lui précise, pensant ainsi me mettre à sa portée : « Vous voyez la chanteuse Jeanne Mas ? C’est un peu ça, que je voudrais. »<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">La gourgandine me répond : </span></b></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">« Hou la la ! Je connais pas ! C’est une vieille ça ! ? »</span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">L’envie me saisit alors de lui chanter la terrible chanson de Brigitte Fontaine « Je suis vieille et je vous encule… » mais je m’abstins, Dieu seul sait pourquoi.<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> </span></b></span></span><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Basta ! Je lui confie donc ma crinière en désespoir de cause et sans clause abusive... Et (c'était archi couru) je ressors avec une coupe en brosse, hideuse, forcément hideuse !</span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Résultat : un mois de burqà ou de bonnet de neige pour moi avant que le temps ne vienne réparer l’outrage !<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: #33cc00;">MAIS CE N’EST PAS ENCORE TOUT !</span><o:p></o:p></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Hier matin 1e janvier, je sors dans l’intention d’aller acheter des fruits exotiques dans un bouiboui de ma connaissance ! Mais voilà : mon carrosse n’est plus là, là où je l’avais laissé la veille sur mon parking.<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Une semaine avant, je dois l’avouer, j’avais perdu ma clé de bagnole juste devant… Ça m’angoissait vaguement mais m’en occuper me faisait chier outre mesure…<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Bien sûr, l’emprunteur de clé me trouva fort empruntée lorsque je vis le « trou » qu’avait laissé ma gentille bolide sur le parking confus de confusion éplorée.<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Le plus beau c’est que, folle que je suis, j’ai - en toute invraisemblance - sillonné les îlots de maisons et immeubles du voisinage. <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Eh ben oui : ma bagnole se trouvait là, garée devant chez l’emprunteur. Quel culot !<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Du coup, là, les flicailles furent saisies derechef. <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Ils me firent un papier pour l’assurance et me dirent, blasés et histoire de pas trop se pourrir la bonne année :<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">"Bah, vous l'avez retrouvée ! Donc elle est pas volée… Faut juste la changer de place pour brouiller les pistes !"<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Demain dès l’aube<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">À l’heure où rugit la banlieue<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Je partirai</span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">J’irai par les chemins <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> </span></b></span><span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">Porter ma haridelle</span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;">À mon cher garagiste.<o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> <o:p></o:p></span></b></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;"><b><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="color: #33cc00;">POURVU QU’IL N’AIT PAS FILÉ <o:p></o:p></span></span></b></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span class="Apple-style-span" style="font-size: medium;"><b><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'lucida grande';"><span class="Apple-style-span" style="color: #33cc00;">CHEZ LES BONOBOS AVEC MON COIFFEUR !!!</span></span></b></span><o:p></o:p></div>
<!--EndFragment-->L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-62184608640483826892010-11-29T04:36:00.001-08:002010-11-29T04:46:26.693-08:00Obscénité<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdPh0Vpa7DvxBSQps7aLOJ-VLiBUWLyoZd_X2XcTgBWZGjdt9-HJExZsKjp4zslVNYva99i0f8mBA8R7yC1cXWbBFz5OfHLpQo34wwehyGZGoQmndmIRIaULF7ElAfgb6HO9tQk0Wrlpw/s1600/P%25C3%25B4le+emploi+soigne+sa+pub+2+%2521.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 320px; height: 270px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdPh0Vpa7DvxBSQps7aLOJ-VLiBUWLyoZd_X2XcTgBWZGjdt9-HJExZsKjp4zslVNYva99i0f8mBA8R7yC1cXWbBFz5OfHLpQo34wwehyGZGoQmndmIRIaULF7ElAfgb6HO9tQk0Wrlpw/s320/P%25C3%25B4le+emploi+soigne+sa+pub+2+%2521.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5544951102845129986" border="0" /></a><br /><a href="file:///Users/admin/Desktop/Po%CC%82le%20emploi%20soigne%20sa%20pub%20%21.tiff">Voici la page d'ouverture que Pôle emploi adressa à ses "ressortissants" en octobre 2010.</a><br />Cela se passe de commentaires.<br />L'obscénité fait rage.L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-68820713257308743592010-11-29T04:16:00.000-08:002010-11-29T04:20:11.024-08:00Perles de culture "dekopidubac", authentique, hier sur France Inter/à mourir de rire<dl style="font-family: arial; font-weight: bold;" id="dl-2947562-2947562" class="fullView"><dd class="summary"><a href="http://www.liberation.fr/vous/160246-reaction-sur-la-case-a-palabres#2947562" onclick="showHideReactions(null,2947562,2947562);" title="masquer/montrer le fil de discussion" class="arrowReactions" id="aToggle-2947562"><br /></a></dd><dd class="text">A tous ceux qui aiment rire pour ne pas pleurer, voici comment, à France Inter on « traite » les sujets culturels et artistiques et probablement tous les autres : par dessus la fesse...<br />Voilà à quels extrêmes conduit un traitement « pipole » de l’information. Qui a donc choisi de confier à une bécasse inculte - et / ou négligente de son travail - cet entretien Luchini/Muray ??? On croit rêver, on a honte pour "elle", mais on rigole, éberlué, consterné, comme le fut son invité malicieux, aussi féroce qu'indulgent.<br /><br />C’était ce dimanche matin (28/11/2010) entre 11 h et midi, un programme titré : « Je hais les dimanches »<br /><br />Il faut écouter jusqu’au bout, car cette "séance" fut un véritable collier de perles. Perles – qui déferleront en cascade, rebondissant sur l'escalier de la bêtise jusqu’à l’échéance-déchéance ultime... Une pièce d’anthologie.<br />Mais c’est dès l’ouverture que ça démarre "le plus fort".<br /><br />L’invité est Fabrice Luchini à l’occasion de ses lectures de textes de Philippe Muray.<br />C'est ici et à écouter jusqu'à la garde :<br /><br />http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/je-hais-les-dimanches/archives.php</dd></dl>L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-34222359878720800322010-11-04T13:52:00.000-07:002013-01-18T17:06:45.281-08:00à Pierre dont je me souviens/Deuil<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyD7Ja0lHC8x6fU1bqs2RqL7qGfd3IbQEJhzjXutzQEI9mU26CzFk8tTrsFEOizKq5vUHM-SANipApt3eT78eWaqbRRbZZIADRgpLU1Ly8O8ApXJEZ26Mv2DkVDVTbqoekR_FLUhszVzE/s1600/aquarelle:Signac.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5535802026128456290" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyD7Ja0lHC8x6fU1bqs2RqL7qGfd3IbQEJhzjXutzQEI9mU26CzFk8tTrsFEOizKq5vUHM-SANipApt3eT78eWaqbRRbZZIADRgpLU1Ly8O8ApXJEZ26Mv2DkVDVTbqoekR_FLUhszVzE/s320/aquarelle:Signac.jpg" style="cursor: pointer; float: right; height: 181px; margin: 0pt 0pt 10px 10px; width: 320px;" /></a><span style="font-size: 85%; font-weight: bold;">
<span style="color: lime; font-size: large;"><b><br /></b></span></span><br />
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b> <span style="font-family: ";">Hier matin, 26 décembre 2008, je suis partie dans le blizzard à 50 bornes, vers la chapelle de l'hôpital Saint-Joseph, à Marseille avec ma chère Marie-Claire.<o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<div style="color: lime;">
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<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Il s'agissait de dire au revoir à son Pierre, son amoureux, son compagnon, notre ami : un type plein de fantaisie et de liberté, de joie et de "canaillerie". Un merveilleux peintre que la gaîté anima toujours, genre Matisse, Bonnard ou d'autres... <o:p></o:p></span></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Un être non dénué d'une certaine insolence (celle qui me plaît tant), qui s'est éteint à 52 ans, au terme d'un cancer de la moelle épinière qui l'a tant fait souffrir, et qui le priva, deux mois durant, de l'usage de la parole, ainsi que de ses quatre membres... </span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Mais pas de sa conscience, de son esprit, de sa vigilance, ni de sa beauté de « beau mec ». </span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Sans parler de la peinture, devenue à ce moment-là, impossible...</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Je suis donc partie avec elle, Marie-Claire, sa très chère, à 9 h du matin. </span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Il faisait très froid et un mistral glacial nous enveloppait de ses griffes sans pardon, comme pour nous dire que nous n'aurions plus jamais le dessus sur les "éléments".</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span style="font-family: ";"> Soit !<o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Il était dit par ailleurs que Pierre, dans sa soie ivoire et son costume de chêne, prendrait le bateau pour le petit village corse de sa naissance, le soir, à la nuit tombée, sur une mer très agitée, pour arriver à quai seulement au petit matin du samedi, à Ajaccio, via les hameaux et tombeaux de famille inconnus, sous la neige, le froid et le vent.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span style="font-family: ";"> </span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span style="font-family: ";">Tandis que Marie-Claire, son amante, la plus triste d'entre nous tous, la plus courageuse aussi, accompagnée de cette princesse qu'est Anne-Sophie, sa si géniale fille, survoleraient par avion ce funèbre convoi.<o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Mais avant cela, la veille du dernier voyage, la veille de l'inhumation après messe en règle, dans la chapelle de l'hôpital Saint-Joseph/Marseille, on avait mis Pierre.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Dans son cercueil ouvert.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Le blizzard était ici enfin tenu en respect et une certaine paix régnait. Le calme après la terrible tempête.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Je l'ai donc vu là, ce Pierre, pour la dernière fois, tout petit et très très amaigri, dans son cercueil garni de capitons ivoire, comme pour mon père et ma mère, tout juste sept mois auparavant, en mars et avril 2008.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Tous « ex aequo » là, comme des enfants re(de)venus, dans des langes inappropriés, en partance pour d'autres limbes...</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Et cette si belle et rassurante couleur Ivoire, comme pavillon de complaisance commun...</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Marie-Claire, que je tenais juste par la manche de son manteau de laine noire, pour lui signifier discrètement ma présence amicale et compatissante, a dit :</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> - "Il est beau. Comme il est beau".</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Mais ce si bel homme, relativement jeune, attirant et joyeux toujours, ne ressemblait plus, pour moi, qu'à une momie égyptienne venue du fond des temps.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Un mois et demi d’agonie vous souffle toute velléité de séduction et seul l’amour inconditionnel et jusqu’auboutiste subsiste. Voilà tout.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span style="font-family: ";"> Marie-Claire, qui l'accompagna et recueillit son dernier souffle, et l'aima jusqu'alors, jusqu'au bout du bout de l'ultime chandelle, le trouvait toujours beau. </span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span style="font-family: ";">Moi aussi en un sens. Mais en un sens seulement.<o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Et "cela", que je contemplais, restait encore mon ami Pierre. Toutefois, il venait bien, tout comme nous tous, du fond des temps où, d'ailleurs, il repartait désormais à tout jamais.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Subsistait de cette Égypte pharaonique, indiscutablement, une ressemblance très certaine avec lui. La vraie vie est ailleurs et la mort aussi ! Et nos parents pas ceux que l’on croit.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">La bouche, la peau blême et tendue, presque en lifting, les yeux clos, paupières si creuses, et ce nez pincé, tout était dit. Un mort. Une momie égyptienne. </span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Même beau, un mort est un mort.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Celui, cet homme si animé, si jovial, que j'avais connu et avec qui j'avais dîné pas plus tôt que trois mois auparavant était là, sous mes yeux, transformé en objet. En objet exposé. </span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Rendu au monde des choses, dans une extrême et insoutenable vulnérabilité.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Cependant, un minuscule papier de cigarette, un souffle de bébé, nous séparaient sans plus aucun remède désormais.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Entre nos vies exubérantes et souvent fantasques, entre nos billevesées, nos "blagues", nos excès et joies de langage, nos palabres inconstantes... et les momies égyptiennes, il y avait bien plus qu'un point commun, je vous le dis.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Une ressemblance, et même, une vraisemblance incontournable.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Entre l'extrême pesanteur de nos existences et le peu de poids de nos corps dès lors qu'ils sont défunts, desséchés par le cancer par exemple, il n'y a même pas l'épaisseur de ce fameux papier de cigarette censé tuer à l'aveuglette et inscrit sur leurs paquets, si sottement estampillés pour nous ruiner le moral.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Rien !</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Tout juste l'ombre d'une particule élémentaire peut-être. Une paille ! Si loin, si proche, dit-on.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Comme si ta si fine peau, Pierre, entraperçue juste avant le couvercle définitif, me disait : <o:p></o:p></span></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">allez, va, c'est RIEN !</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Mais moi, je t’ai vu dans cet état… Je t’en demande pardon. Par avance et pour toujours.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Le prêtre était un être intelligent, cultivé au bon sens du terme, et sensible. Un Corse par hasard. Ou par calcul : qu'en sais-je après tout ! <o:p></o:p></span></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Toujours est-il qu’il a fait un office digne, beau et bref.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Moi, je suis athée : croire en Dieu est pour moi une abyssale impuissance, aussi insurmontable que contrite et pourtant, j'aime la religion.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Spécialement la catholique, car la seule dont je possède des bribes...</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">J'aime la religion - disons que je la respecte pieusement - je veux dire ce qui relie par-delà ce que l'on peut comprendre, si loin de ce que l'on peut saisir. L’éloignement me sied, </span></span><span style="font-family: ";">l'incomplétude et l'imperfection me rassurent, l'inconnu, l'incompréhensible et le hasard m'enivrent.</span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span style="font-family: ";">Et, mécréante que je reste, je ne cracherais jamais sur le message christique, bien au contraire.<o:p></o:p></span><span style="font-family: ";"> </span></b></span></h3>
<h3 style="color: red;">
<span style="font-size: large;"><b><span style="font-family: ";">L’ENFANT DES LIMBES PREND LE RELAI<o:p></o:p></span><span style="font-family: ";">S </span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span style="font-family: ";"> Il a dit (le prêtre), durant l'office pour Pierre, qu'il avait ensuite un petit bébé mort en naissant. <o:p></o:p></span><span style="font-family: ";"> </span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span style="font-family: ";">Seul au monde et sans parents, sans famille pouvant être présente là.<o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">C’est ce qu’il avait à faire juste après.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Nous étions le 26 décembre et le petit était mort le jour même de Noël donc.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Il a fait comprendre sans le dire (ce prêtre) qu'il allait être tout seul dans cette austère chapelle d'hôpital pour baptiser le petit Evan, tandis que la femme qui lui avait donné à la fois la vie et la mort, se trouvait toute seule, en réanimation et en état très grave.</span></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Dès lors j'ai pensé que je devais rester. </span></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Je l'ai pris comme un devoir. <o:p></o:p></span></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Et comme une chance...<o:p></o:p></span></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Pour le prêtre.<o:p></o:p></span></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Et pour la mère s’il advenait qu’elle survive.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Alors que je ne crois pas en Dieu et que "je n’aime pas les autres »…<o:p></o:p></span></span><span style="font-family: ";"> </span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span style="font-family: ";"> Anne-Sophie et Marie-Claire, sans que nous ne nous soyons consultées, ont eu la même pensée en même temps que moi : ne pas laisser ce prêtre tout seul.<o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Ne pas laisser ce "PETIT CORPS SANS VIE" (comme a dit le prêtre ensuite), partir seul aussi, fût-ce pour sa mère lorsqu'elle serait remise, si toutefois j'ose employer ce terme (se remettre) à ce sujet.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Le culot d'Anne-Sophie (25 ans) a remporté nos mises...</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Elle a eu l'audace d'offrir au prêtre notre présence à cet office.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">C'est ainsi que, délaissant la dépouille de Pierre, à quelques-un(e)s, à trois ou quatre, nous sommes restés, retournant dans la chapelle pour l'office suivant, celui pour le petit Evan, enfant mort né du 25 décembre. Un soldat inconnu.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Dans le but d'escorter, pour autant que ce soit possible, ce merveilleux prêtre et ce si joli petit enfant, encore tout rose, exposé dans son beau drap de dentelle blanc.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Il était disposé dans sa coque de plexiglas, comme toutes celles où naissent les petits aujourd'hui. Il était mort tout en naissant, le jour même de Noël.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Sa mère, toute seule en réanimation ayant supplié que l'on baptisât Evan, dixit le prêtre.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Ce dernier, ayant aussi passé outre l'interdit du dogme strict en ces circonstances (pour le peu que j’en sais), l'a baptisé, demandant, à Gilles ami, des photos pour la maman ensuite, et a lu devant ce "tout petit enfant du Christ", le si profane "au-revoir du Petit Prince au narrateur", c’est-à-dire le final du si beau, et certes consensuel, conte de Saint-Exupéry.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> On n'aurait su, de mémoire de poète, mieux trouver...</span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Ce genre de cérémonie, telle qu'elle s'est déroulée, dans l'inattendu, la peine, la fatigue, le froid, la peur et l'hébétude, il faut y avoir été. </span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Il faut s’y être trouvé pour mesurer un certain nombre de choses, assez difficiles à exprimer.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> Cet homme, ce prêtre, a su choisir, au milieu d'une pléthore de discours obligatoires et de banalités convenues à sa disposition, ce qu'il y avait de mieux au monde pour ce petit, pour ce qu’il resterait ensuite de lui, à savoir, surtout pour sa mère et sa « mémoire » à elle, probablement un souvenir irrémédiable. Irrémédiable</span></span><span style="font-family: ";"> veut dire "sans remède".<o:p></o:p></span><span style="font-family: ";"> </span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span style="font-family: ";">Et peut-être aussi pour nous, pauvres pécheurs, enfermés dans la peine d'un seul autre qui n'entend pas toujours le "Au suivant" !...<o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Cette cérémonie m'aura marquée à tout jamais : un petit bébé totalement inconnu, anonyme, tout seul (mais certes mort), avec juste un prénom pour quelques secondes, sans père ni mère, défunt le jour-même de Noël, tandis que je disais au revoir à un ami connu et longuement fréquenté et à l'amoureux de ma meilleure amie.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Je ne sais pourquoi mais je pense que, à ces sujets pourtant très aisément " touche à tout", cet « incident » marque ceci :</span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Nos chances s'étiolent aussi inexorablement que TOUT LE RESTE.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">C’est un signe qui me fait signe.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">C'est la contamination de la "coïncidence de Bertrand" ou le paradoxe quantique du "chat de Schrödinger ". C’est aussi la « synchronicité » de C.G. Jung, mais pas seulement d’eux, car il y en a bien d’autres !</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Elle est de nature ornithologique (pour ne pas dire ontologique (*), génétique, voire inter galactique !) comme le diraient certains autres auteurs d’hier et de <i>to day</i> que j'ai à cœur.</span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;"><b><span class="apple-style-span"><span style="font-family: ";">Pour l'heure je trouve la perspective assez funeste. </span></span><span style="font-family: ";"><o:p></o:p></span><span class="apple-style-span" style="font-weight: bold;"><span style="font-family: ";"> </span></span></b></span></h3>
<h3 style="color: lime;">
<span style="font-size: large;">
</span><span style="font-size: large;">
<b><span class="apple-style-span" style="font-weight: bold;"><span style="font-family: ";"> Mais, après tout, je n'en sais rien, aveuglée que je puis être par des chagrins intempestifs, comme le sont presque tous les chagrins.</span></span></b></span></h3>
<div style="color: #6aa84f;">
<b><i style="color: lime;"><span class="apple-style-span" style="font-size: 85%; font-weight: bold;"><span style="font-family: ";">(*) Voire oncologique </span></span></i><span style="font-family: "; font-size: 13.5pt;"><o:p></o:p></span></b></div>
<ol>
<li><!--[if !supportEmptyParas]--><h3 style="color: #6aa84f;">
<b> <o:p></o:p></b></h3>
<!--[endif]--></li>
</ol>
<!--EndFragment--> L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-22266797572826509652010-10-17T05:41:00.001-07:002010-10-17T05:41:23.239-07:00L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-34471423244058751832010-10-17T05:02:00.000-07:002011-09-12T11:58:53.414-07:00L'aspirateur d'angoisse<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5BXs5psOd_PgSFtb8C8HpBERlwb1oxtZPV6vcpYM_8Hsc9ai3fuCl1oNiazXY1xj0TQ1IBxfztUB_e1hFLjmjpEKhSbGehSSe5-m7hyphenhyphenPHNhHr2j7zBTN8Zk6u5PaiPkRVXWtyMKp8Dn0/s1600/IMG_0514.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 254px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5BXs5psOd_PgSFtb8C8HpBERlwb1oxtZPV6vcpYM_8Hsc9ai3fuCl1oNiazXY1xj0TQ1IBxfztUB_e1hFLjmjpEKhSbGehSSe5-m7hyphenhyphenPHNhHr2j7zBTN8Zk6u5PaiPkRVXWtyMKp8Dn0/s320/IMG_0514.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5528988337093890450" border="0" /></a><br /><p><b>Témoignage-récit<br /></b></p> <p face="arial" style="font-weight: bold;">Un jour, il y a 3 ans et quelques, on a sonné à ma porte. J’ai eu le malheur d’ouvrir. Un petit gus se proposait de me vendre pour pas trop trop cher (mais un peu quand même) un aspirateur « unique en son genre » qu’il disait.<br />Petit, compact, sans sac (100 sacs ?), l’engin avait vraiment tout pour plaire ou presque :</p> <p face="arial" style="font-weight: bold;">Puissance d’aspiration, option Kärcher discrète, pente savonneuse, plusieurs vitesses de croisière, apte aux voiles et option vapeur, et pied du mur. Une brosse à reluire, elle aussi unique en son genre et facile d’emploi, me permettrait de cirer mes parquets sans glisser la pièce ! Et un petit réservoir sous le côté droit du ventre permettait de vaporiser les endroits les plus douteux d’une sorte de venin anti-bactéries parfaitement redoutable (un litre gratuit fourni avec par les copains de la firme Bayer). Formidable, décidément formidable.<br />Bref le produit semblait intéressant et le jeune frisé, quoique peu séduisant avait du bagout : un vrai bonimenteur. Menteur ? Pour l’heure je ne me posais même pas la question, obnibulée que j’étais par la propreté et l’hygiène dans ma maison et intriguée par cet astucieux petit engin à roulettes…<br />Les toiles de roms dans les coins et aux plafonds, ce redoutable et génial petit roquet (robot) allait m’en débarrasser sans faillir, de même que de la poussière des siècles : pas d’histoire ! PLUS D'HISTOIRE !<br />Et tout cela même le dimanche, grâce à son programme mis au point par de brillants ingénieurs de la NASA américaine ou chinoise ! Ou indienne ? J’ai oublié, il parlait trop vite, il faisait tout vite pour autant que je m’en souvienne. Et c’est pas ma maman (présente dans son fauteuil ce jour-là) qui m’aidera à m’en rappeler : elle avait déjà choppé l’Alzheimer qui l’aspira peu de temps après.<br />Je me souviens par contre que ce petit représentant de commerce – qui semble-t-il avait les bras longs – m’avait alors proposé pour ma maman des solutions car son frangin bossait là-dedans.<br />Mais quand, plus tard ça s’est aggravé pour maman et que j’ai voulu appeler son frère, il n’y avait pas d’abonné à ce numéro.</p> <p face="arial" style="font-weight: bold;">Bref, après que ce petit bonhomme offensif, qui n’arrêtait pas de tirer impulsivement sur les bords de son veston en faisant de drôles de mouvement de cou, m’eût délivré en ½ heure une information qui eût réclamé deux heures pour être assimilée, j’ai eu un sursaut de… bon sens. Oui, de bon sens.<br />J’ai tiqué comme on dit.<br />À la réflexion (mais la réflexion ne vient toujours qu’après la sidération) c’est non sans peine que je l’ai éconduit. Tant pis pour le bel aspirateur me suis-je dit.</p> <p face="arial" style="font-weight: bold;">Bien que l’ayant ensuite aperçu à plusieurs reprises dans le quartier, tentant de fourguer sa camelote, je ne sais pas ce qu’il est devenu.<br />A-t-il réussi à percer ? Combien a-t-il vendu d’aspirateurs d’angoisse ? J’avoue que je n’en sais trop rien.<br />------------------------<br />Précision<br />J'ai oublié de dire la marque de ce petit électro-ménager.<br />"Woerth-Bettencourt" est en effet peu connue sur le marché.<br />Néanmoins, elle possède un fort beau design et le packaging en remontrerait à bien d'autres.<br />Toutefois, la performance technique et les promesses laissent à désirer, c'est en tout cas l'avis des consommateurs avisés qui l'ont essayée.</p><p style="font-family: arial; font-weight: bold;">------</p><p style="font-family: arial; font-weight: bold;"><span style="font-weight: bold;font-family:lucida grande;font-size:78%;" ><span style="font-weight: normal; color: rgb(204, 0, 0);">Légende image : Manif de Marseille samedi 16 octobre / On aperçoit bien, au centre de l'image, en blanc et à contre courant de la foule, le concepteur fabriquant de l'aspirateur d'angoisse, M. Woerth, tentant de raisonner (sinon d'arraisonner) les Irresponsables décriant ses produits.</span></span><br /></p>L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-6697446864177677202010-08-27T11:35:00.000-07:002010-08-27T11:44:32.061-07:00<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEWPHPqC3SefvDWSNAIbwuGm8YHdKPYCnb3uHaC9u5NwaK0O3NxWw1-pBSIqgKL0R7ypK6vT_4G2P9M-JhvlObDK6dPmc94oHzSnYrp9cH51PRECnigWtHIVYnWm5ujOqvIF7Vuk69dok/s1600/IMG_0107.JPG"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 320px; height: 274px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEWPHPqC3SefvDWSNAIbwuGm8YHdKPYCnb3uHaC9u5NwaK0O3NxWw1-pBSIqgKL0R7ypK6vT_4G2P9M-JhvlObDK6dPmc94oHzSnYrp9cH51PRECnigWtHIVYnWm5ujOqvIF7Vuk69dok/s320/IMG_0107.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5510161576937986562" border="0" /></a><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(204, 0, 0);">À TABLE !</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(204, 0, 0);">C'est très banal mais voici que nous eumes l'insigne courage de confectionner des beignets de fleurs de courgettes<br />trouvées sur le marché !</span><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(204, 0, 0);">C'est long.<br />C'est beau.<br />C'est bon.</span>L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4736310102123964584.post-64787373370173671332010-06-19T07:47:00.000-07:002013-01-19T07:27:36.076-08:00Petit précis de masochisme gastronomique/Le fricot de seiches à l’encre (réservé aux vrais initiés et authentiques jouisseurs)<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimENAASzJJUUuZmVEStgJPd56wdYtHM0pbrEmliuAcEuq0yaWiXMcDmGEno0HJKvly7l4FNjcg-H2ImsRhuIEpCRNRKLk6fk6RFWKvXVXCx89Jwx3i1nj1j8Xiws6BOZwEzMWbW8HtI6I/s1600/seiches_9182.JPG" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5484499111766929522" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimENAASzJJUUuZmVEStgJPd56wdYtHM0pbrEmliuAcEuq0yaWiXMcDmGEno0HJKvly7l4FNjcg-H2ImsRhuIEpCRNRKLk6fk6RFWKvXVXCx89Jwx3i1nj1j8Xiws6BOZwEzMWbW8HtI6I/s320/seiches_9182.JPG" style="cursor: pointer; float: left; height: 270px; margin: 0pt 10px 10px 0pt; width: 320px;" /></a><br />
<span style="color: red; font-size: 130%;"><span style="font-family: times new roman; font-weight: bold;"><br />Sortie vivante d’une fort pénible épreuve (trois heures sur un fauteuil dentaire) je me suis dit que ce n’était pas encore assez pour tourmenter ma journée. C’est alors que je fis un détour par chez mon génial poissonnier.</span></span><br />
<div style="color: red; font-family: times new roman; font-weight: bold;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="color: #33cc00; font-family: times new roman; font-weight: bold;">
<span style="color: #cc0000; font-size: 130%;">Mal m’en prit car… j’achetasse des seiches entières !</span></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #33cc00; font-family: times new roman; font-weight: bold;">
<span style="font-size: 130%;"> Et alors là... les seiches… Bonjour ! Les nettoyer, les découper, en ôter peau, viscères et tout… c’est une vraie mer à boire !</span></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #33cc00; font-family: times new roman; font-weight: bold;">
<span style="font-size: 130%;">Compter plus d’une heure d’ardeur meurtrière, de rage et de découragements en cascade. Et en plus ça sent un peu fort. Enfin, surtout, ne faites pas comme moi : ne laissez pas dépasser du tablier les manches du joli chemisier en lin blanc acheté la veille... Fussiez-vous mort depuis un siècle, votre bel habit n’aurait toujours pas rendu l’encre…</span></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #33cc00; font-family: times new roman; font-weight: bold;">
<span style="font-size: 130%;">Sachez encore que la couleur de vos ongles, plusieurs jours durant vous feront passer pour un(e) négligé(e) au pire, un fidèle de la mode gothique au mieux : inutile de songer à mettre des gants, vous n'arriveriez à rien.(*) </span></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #33cc00; font-family: times new roman; font-weight: bold;">
<span style="font-size: 130%;">Ultime recommandation : une grande prudence dans le maniement des divers objets tranchants et pointus requis pour mener à bien l’opération : il s’agit bien de seiches à l’encre, pas au boudin. Mais la récompense est à la hauteur du sacrifice et au bout du chemin de croix.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #33cc00; font-family: times new roman; font-weight: bold;">
<span style="font-size: 130%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #33cc00; font-family: times new roman; font-weight: bold;">
<span style="font-size: 130%;"> Voici-voilà : découper tout ce que vous avez récupéré au sortir du massacre en petits carrés. Laissez les tremper 10 mn dans une eau citronnée ou vinaigrée, puis essorez les bien-bien-bien au Sopalin (comptez un bon rouleau !). Jetez-les enfin dans un fond d’huile d’olive chauffée dans une sauteuse, salez et poivrez et ajoutez immédiatement le mélange suivant : Un super « mixt » ou hachis d’oignon blanc, d’ail, de persil (beaucoup) arrosé d’un jus de citron, préparé juste avant ou en même temps à quatre mains (une cinquième n'est pas de refus). Entre 6 et 10 mn plus tard, flambez au cognac. Ajoutez alors les glandes d’encre de seiche que vous aurez préalablement pilées dans un ramequin avec une cuillerée à café ou deux d’eau tiède. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #33cc00; font-family: times new roman; font-weight: bold;">
<span style="font-size: 130%;">Tzig tzig tzig magi maja… 10 mn plus tard ajoutez vin blanc sec (un verre), pulpe de tomates fraîches (sans peau ni pépins), ou en boite, un poil d’écorce d’orange (séchée ou fraîche), un poil de piment en poudre et le plus de vrai safran possible… Vérifiez l’assaisonnement, ajoutez un peu d'huile d'olive, quelques petits morceaux de beurre en dés, et laissez mijoter doucement 20 à 25 mn. Après quoi, vous serez si ratatiné que vous n’aurez plus envie de rien, pas même de vous mettre à table ! Laissez donc les copains se régaler de cette chose noire (constellée en surface des jolies perles d’or que forment l’huile, le safran et la tomate) et vous, couchez vous de bonne heure. S’il en reste, vous y reviendrez demain ! Mais rien n’est moins sûr… </span></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #33cc00; font-family: times new roman; font-weight: bold;">
<span style="font-size: 130%;">Ce plat, infiniment coûteux en énergie nerveuse et frustrations diverses (certains débutants, sous le choc, se sont retrouvés au urgences psychiatriques au beau milieu de l'épreuve ou tout juste après) ne se prépare donc qu'une fois l'an grand maximum. Il lui sied d'être accompagné de riz blanc du meilleur choix ou de pommes vapeurs, voire de pâtes au beurre. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="color: #33cc00; font-family: times new roman; font-weight: bold;">
<span style="font-size: 130%;"> ----- <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #33cc00; font-family: Arial; font-size: 85%; font-weight: bold;">(*) On m'informe que congeler les bestioles une nuit avant ou les ébouillanter facilite ces opérations. À essayer l'an prochain</span><span style="color: #33cc00; font-family: times new roman; font-size: 85%; font-weight: bold;">.</span><o:p></o:p></div>
<!--EndFragment-->L'affabulettehttp://www.blogger.com/profile/10325701084089893359noreply@blogger.com0