mercredi 9 septembre 2009

Martine parandélève (bis)


“ Voie a
nale ” : c’est ça qui est marqué sur la boîte achetée à la pharmacie comme étant des suppositoires.
Je lis à haute voix, et je demande à Lil, 11 ans :
Sais-tu ce que ça veut dire, voie anale ? !
Manifestement, elle ne sait pas. Le pire, c’est qu’elle a l’air de s’en
balancer.
Je m’énerve un peu, puis je lui lance :
- Anale ! C’est un adjectif ! Un adjectif au féminin ! Masculin : anal, sans e ! Il y a un nom qui va avec : un “ substantif ” te dira-t-on. Dis- moi de suite lequel, tu le sais ! Pas possible que tu ne trouves pas ! Cherche !
Lil tourne autour du pot un moment, puis finit par se risquer :
- Anis ! me sort-elle triomphante.
Je pouffe aussitôt. Puis j’articule entre deux éclats de rire :
- Et les bonbons à l’anus, tu les aimes ? ! À moins que tu ne préfères les bonbons de La pie qui chie, marque célèbre entre toutes !
Tandis qu’elle a rougi jusqu’aux oreilles, je luis explique le mot "anus".
« Trou-du-cul quoi ! »... lui dis-je pour finir.
Je m’aperçois alors qu’elle confond les mots, si difficiles à retenir, de “ anus ” et “ pénis ”, qu’elle a contractés...
Probablement en serrant les fesses !
Ce qui donne à penser au grand psychanalyste, spécialisé dans les sexualités enfantines, que je suis.

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