mardi 18 janvier 2011

Hier, j'ai trouvé par hasard un blog qui me plaît

Dessus il y avait ceci :

Un mot pour un autre

L'autre jour, mon ami Philippe m'a dit:

«Je me sens tout périmé. Complètement à côté de mes bombes.
Une fois n'est pas bitume, le pèlerin m'a prescrit des anxiomythiques.
Il pense que c'est la brise de la quarantaine.
Que c'est pour ça que je fais une répression morveuse.
La nuit, je n'arrive pas à chérir, je fais des trous noirs, je pense au calé, je pense à ma scie. Je me dis que si j'étais à refaire, je me vendrais tout autrement.»

Ça m'a plu et j'ai voulu jouer avec.
J'ai envoyé, en réponse, ceci :


Et alors, pourquoi à moi, l'ami Philippe, il a dit :
« Je me sens tout périnée. Complètement la tête dans le cul.
Une fois n’est pas couture, le gastropode m’a dit : faut suturer !
Il pense que c’est l’abus de morts subites gravelé par les cuisses de gargouilles.
Que c’est pour ça que je fais des reflux sulfuriques par voies non navigables.
La nuit, je n’arrive pas à lisoter, le jour j’ai des présences sataniques et toujours, je pense au futur, à mes étoiles, à mes noces dragées.
Je me dis que si j’allais à revers, les poils de l’adultère me repousseraient là où Satan va pas. »



samedi 8 janvier 2011

Je rentre du resto, celui où l'on rit plus qu'on ne se goinfre...

- Qu'on le veuille ou non, un "acteur économique", c'est un acteur qui ne s'use que si l'on s'en sert.
- Une vraie pile quoi ! Faut l'excuser : il ne sait pas tout jouer...

Il était fort tard. De l'économie mondialisée, nous avions tout dit : tout et son contraire. Voilà bien un sujet plastique à l'envi... Là, j'excelle ! J'embrouille : on n'y voit que du feu.

J'en étais donc là de mon bavardage oiseux avec B. lorsque, soudain, malgré l'heure tardive du café, j'entends rire bien plus fort (que nous) à la table d'à côté : une cascade, un torrent de montagne, cristallin tout d'abord, menaçant ensuite.
Et alors là, la bonne femme (celle du rire, une aguichante rousse entre deux âges) s'exclame, hilare, pleurant de rire mais d'une voix sonore jusqu'au fond de la salle :
«Dans la langouste,
c'est comme chez les mecs,
le meilleur, c'est toujours la queue !
Ah ah ah ! Hi hi hi !»

dimanche 2 janvier 2011

Errances urbaines/Série/La bonne année c'est pas pour tout le monde


On pourrait se croire dans une histoire de Keaton, de Chaplin ou de Woody Allen Woodpecker ! Mais – hélas – non : ce n’est que moi et c’est vrai de vrai de chez hyper réaliste, aux Tentiques de chez ici-bas.
Ce qui me fait dire que la bonne année, c’est pas pour tout le monde.
Vendredi soir minuit, tandis que je me livre à une tache très délicate visant à réconcilier l’animal en nous avec la femme en tout homme, voilà que le fioul du chauffage se tarit, venant à manquer sans crier gare !
Imprévoyance et procrastination sont les deux mamelles de l'aventure...
Voila trois jours que ça dure cette affaire de fériés ! Et je commence sérieusement à me peler vraiment la banane, tandis que mon ami Lully, ornithorynque pacifique, musicien populiste et néanmoins très tendre, se nettoie laborieusement la queue sous la couette : la vache !
Bon. Patientons me dis-je, tandis que je réalise que le carburant ne reviendra pas, au mieux, avant le lundi 3 !!! Les fournisseurs étant à la fête jusque-là...
MAIS CE N’EST PAS TOUT !
La veille, désireuse de faire plaisir à mon entourage, je m’en étais allée chez mon seul, intime et unique coiffeur préféré entre tous (Pierre ! Où es-tu ? Espèce de traître !).
Le drôle s’en était enfui quelques semaines auparavant sur une île déserte dans l’idée saugrenue de partager sa vie avec les bonobos ! Mais y’en a pas de ça sur les îles désertes, Pierre !!!
Bref me voilà errant, l’âme en peigne, dans la galerie marchande d’un supermarché populiste… Il s’y trouve un salon archi vide ! Ce qui eût dû m’alerter mais, vicieuse que je suis, m'attire....
La petite, à qui je demande : « une coupe à trous avec du long et du court mélangés, privilégiant la dissymétrie », blêmit mais - la salope - elle me dit oui !
Méfiante mais pas assez, je lui précise, pensant ainsi me mettre à sa portée : « Vous voyez la chanteuse Jeanne Mas ? C’est un peu ça, que je voudrais. »
La gourgandine me répond : « Hou la la ! Je connais pas ! C’est une vieille ça ! ? »
L’envie me saisit alors de lui chanter la terrible chanson de Brigitte Fontaine « Je suis vieille et je vous encule… » mais je m’abstins, Dieu seul sait pourquoi.
Basta ! Je lui confie donc ma crinière en désespoir de cause et sans clause abusive... Et (c'était archi couru) je ressors avec une coupe en brosse, hideuse, forcément hideuse !
Résultat : un mois de burqà ou de bonnet de neige pour moi avant que le temps ne vienne réparer l’outrage !
MAIS CE N’EST PAS ENCORE TOUT !
Hier matin 1e janvier, je sors dans l’intention d’aller acheter des fruits exotiques dans un bouiboui de ma connaissance ! Mais voilà : mon carrosse n’est plus là, là où je l’avais laissé la veille sur mon parking.
Une semaine avant, je dois l’avouer, j’avais perdu ma clé de bagnole juste devant… Ça m’angoissait vaguement mais m’en occuper me faisait chier outre mesure…
Bien sûr, l’emprunteur de clé me trouva fort empruntée lorsque je vis le « trou » qu’avait laissé ma gentille bolide sur le parking confus de confusion éplorée.
Le plus beau c’est que, folle que je suis, j’ai - en toute invraisemblance - sillonné les îlots de maisons et immeubles du voisinage.
Eh ben oui : ma bagnole se trouvait là, garée devant chez l’emprunteur. Quel culot !
Du coup, là, les flicailles furent saisies derechef.
Ils me firent un papier pour l’assurance et me dirent, blasés et histoire de pas trop se pourrir la bonne année :
"Bah, vous l'avez retrouvée ! Donc elle est pas volée… Faut juste la changer de place pour brouiller les pistes !"
Demain dès l’aube
À l’heure où rugit la banlieue
Je partirai
J’irai par les chemins
Porter ma haridelle
À mon cher garagiste.
POURVU QU’IL N’AIT PAS FILÉ
CHEZ LES BONOBOS AVEC MON COIFFEUR !!!